La forêt de Carnelle et son dolmen, le 15 janvier 2023
La forêt de Carnelle et son dolmen
Randonnée en tout petit comité en cette journée dominicale ensoleillée. Partis de la petite gare de Presles, direction la forêt domaniale de Carnelle en traversant le village. L'ambiance forestière nous accueille alors pleine de beauté et de bienfaits, le plaisir de la marche à l'abri du couvert forestier se ressent immédiatement.
Nous cheminons le GR1 jusqu'à la pierre Turquaise située à 110 mètres d'altitude que nous contemplons quelques instants.
L'origine du nom de Turquoise ou Turquaise est inconnue, mais ce dernier terme peut faire référence aux Turcs, assimilés ici aux païens et infidèles, une association parfois effectuée pour les sites antiques.
En 1755, le site aurait été vidé et aménagé en chenil pour abriter les chiens de chasse du prince de Conti. Lors des travaux de restauration menés à la fin des années 1980, il sera constaté que « le monument a été totalement vidé et même surcreusé », probablement à cette période. Il servit ensuite de cabane pour les bûcherons. En 1842, menacé d'être débité en pavés pour aménager les rues de Paris, l'édifice échappe à la destruction grâce à l'intervention du préhistorien Alexandre Hahn. Ce dernier en donne une description en 1864, accompagnée d'un plan dressé par M. Mangeant, plan erroné qui sera repris et publié par P. de Mortillet en 1911 avant d'être rectifié par Adrien de Mortillet. En 1878, le curé de L'Isle-Adam, Jean-Baptiste Grimot, publie une notice à son sujet. À la fin du XIXe siècle, le monument connaît déjà une certaine célébrité et fait l'objet de nombreuses visites et publications.
Sa protection au titre des monuments historiques est décidée en 1874, confirmée en 1887 et 1900. Vers la fin de 1922, une partie de la table de couverture et le linteau de l'entrée s'effondrent. E. Giraud en entreprend une première restauration en 1930, restauration insuffisante puisqu'un nouvel effondrement se produisit. C'est à l'occasion de la deuxième restauration qui n'intervient qu'en 1969 que les sculptures du linteau sont découvertes.
Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1985, le site est victime d'un attentat à l'explosif jamais revendiqué, qui l'endommage fortement, pulvérisant le linteau et soulevant plusieurs tables de couverture qui en retombant ont endommagé les orthostates. L'édifice bénéficie par la suite d'une campagne de restauration dirigée par les Monuments Historiques. Pour des raisons de sécurité, l'intérieur de l'allée couverte a été remblayé.
Nous nous dirigeons ensuite vers l'étang Bleu et le Petit Étang toujours en empruntant le GR1. Ces étangs artificiels, d'une surface respective de 2 ha et 1,3 ha, ont été aménagés au cœur de la forêt dans d'anciennes carrières de marnes, qui donnent ici une coloration bleue. Ils atteignent pour cette raison une profondeur de 20 à 30 m et la baignade y est interdite pour des raisons de sécurité. On peut en revanche y pratiquer la pêche.
Pause repas au Petit étang, toujours sous un beau soleil, et il est temps de repartir, de terminer notre jolie boucle.
Une randonnée fraîche mais ensoleillée, des randonneurs merveilleux et de riches échanges et partages, il faudra revenir pour découvrir ce petit coin de nature au printemps.
Merci à l'ensemble des participants.